Parce qu'il y a un certain temps, Toma a trouvé un journal intime, caché dans le grenier. Ce dernier relate quelques événements s'étant déroulés à Edenlake, il y a plusieurs siècles de ceux là.
Les passages de ce journal seront sans doute dans le désordre, et il ne s'agit là que de bribes de l'histoire.
"Avril 1718. C'est étrange comme tout semble si calme depuis quelques temps. Récemment, la pluie n'a pas cessé de tomber. Mère ne quitte plus son lit, mais Père ne semble pas inquiet. Simplement de la fatigue, a-t-il dit. Je vous ai parlé plus tôt de Mirana, cette magnifique chatte au pelage plus sombre que la noirceur de la nuit. Ses prunelles saphirs absorbent totalement mon attention. Mais elle est étrange, en ce moment. Je pense qu'elle attend des petits. J'imagine que ces chatons seront magnifiques. Ah, j'entends des cris provenant de la chambre. C'est effrayant, ces hurlements..."
" Eté 1712. Mère vient de perdre le bébé. Est-ce si triste? Je me demande. Peut-être aurait-on pu être amis. Le sang et les larmes de Mère ont coulé, mais la servante m'a interdit d'approcher."
" J'ai vu Mère marcher dans la manoir. Elle montait au grenier. Je ne sais pas ce qu'elle y faisait, mais beaucoup de temps a passé avant qu'elle n'en descende. Mère est différente, depuis la mort du bébé. Elle n'est plus comme avant. Nous ne rions plus ensemble. A-t-elle oublié que j'existais?"
"Septembre 1712. Père est partit en voyage. Il n'a pas dit où, mais Mère n'a pas non plus essayé de savoir. Ils ne se parlent plus autant qu'avant. Mère est maussade, et Père a toujours été assez distant. Il a lui prescrit des calmants, car elle dort peu et mal, ces temps ci. Parfois, elle se levait même la nuit, et je l'entendais errer dans les couloirs silencieux de la maison. Ah, aussi, le professeur a arrêté de venir. Je ne sais pas pourquoi. "
" J'ai demandé ce qu'il y avait au grenier, mais Mère m'a interdit d'y aller. Comme j'insistais, elle a hurlé, a commencé à jeter des objets, et a frappé la servante. Je ne comprends pas, pourquoi un tel état. Père a dit dans une lettre qu'il ne rentrerait pas de suite. Encore une fois, nous ne savons pas où il est."
" Octobre 1712. Je suis montée au grenier. C'est étrange mais, depuis quelques temps, quelques unes des poupées que la Comtesse m'avait offert ont commencé à disparaître. Je ne me souviens pas les avoir égaré. Une en particulier, manque à ma collection. Elle s'appelle Nobuko. La comtesse me l'a envoyé du Japon, où elle visitait un viel ami. Ce pays si lointain semble fascinant. Si c'est possible, j'aimerai y aller un jour. "
" Nobuko a de longs cheveux noirs, très raides, et un teint si pâle. Aussi pâle que celui de Mère. Sauf que Mère ne porte pas ce joli kimono soyeux qu'a Nobuko. "
" Je n'aime pas cet endroit, c'est si sombre et effrayant. Mais la voix de Mère l'est encore plus. J'entends encore ces murmures, ces choses insensées qu'elle disait... J'ai peur. J'ai peur de ce trou dans le mur. J'ai peur de cette chose que Mère berçait dans ses bras. J'ai peur de ce froid intense qui parcoure mon échine, encore. "